Élu pour quatre années, le 12 décembre 2021 à la tête de la Fédération Camerounaise de Football, le quadruple ballon d’or africain, Samuel Eto’o était perçu comme le messie du football camerounais. À mis parcours de son mandat, force est de constater que c’est un bilan mitigé pour l’ancien attaquant du FC Barcelone et de l’Inter Milan.
La gestion du football camerounais par Samuel Eto’o fait couler beaucoup d’encre et sème la division de l’opinion publique. Le 5 février 2024, quelques jours après l’élimination des Lions Indomptables en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire, par le Nigeria (0-2), le dirigeant de 43 ans avait même présenté sa démission au comité exécutif de la Fécafoot ; une démission rejetée plus tard par le comex. Seulement, « il ne peut le faire que devant l’assemblée générale qui l’avait élu », a précisé à l’AFP Guibaï Gatama, membre suspendu par sa fédération de ce comité exécutif. « Cette démission, même si elle avait été acceptée par le comité, n’aurait pas été légale. C’est une entourloupe », juge ce journaliste. Une vraie fausse démission ? On ne saurait le dire.
Pour l’ancien international des Lions Indomptables André Kana Biyik (1980-1990), « Samuel Eto’o ne permet pas une présidence sereine et veut être à la fois président et sélectionneur ». André Biyik sans langue de bois pense également que cela ressemblerait à une désillusion en tenant compte des promesses de campagne de l’ancien capitaine des Lions Indomptables en 2021.
« Samuel Eto’o avait fait une bonne campagne, avec un projet ambitieux, suscitant beaucoup d’attentes. Mais après deux ans et demi de mandat, le bilan est décevant. Il a un ego surdimensionné, n’en fait qu’à sa tête, n’écoute personne et n’est pas bien conseillé. Résultat, on parle davantage des multiples affaires qui secouent la fédération que des avancées pour le football camerounais, qui sont assez peu nombreuses », a mentionné l’ancien joueur camerounais André Kana Biyik.
Actuellement au centre de la polémique, une enquête est ouverte contre Samuel Eto’o par la Confédération Africaine de Football (CAF) sur des “comportements inappropriés présumés” et des soupçons de matchs truqués. Affaire à suivre.