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CAN 2023/ « La vraie CAN commence à partir des huitièmes » ,l’Honorable Innocent Kagbara livre ses impressions

L'honorable député togolais, Innocent Kagbara, président du Parti Démocrate Panafricain (PDP), actuellement en terre ivoirienne où se déroule la CAN 2023, pour la promotion de son ouvrage intitulé « Ma Vision 2050 », a accordé une interview conjointe aux sites www.lesportif228.com et www.ouestfootafrique.com . Un entretien au cours duquel, l'honorable député qui siège à l'Assemblée Nationale togolaise est revenu sur l'organisation de la CAN ivoirienne, le niveau des 24 nations et la non qualification du Togo à cette 34ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations. L'honorable député Innocent Kagbara, s'est aussi laissé aller sur la phase a élimination directe qui prend son envol ce samedi 27 janvier et notamment le choc opposant les Lions de la Teranga du Sénégal aux Éléphants de la Côte d'Ivoire.

Le Sportif228 : En tant qu’homme politique et amoureux du sport en général et du football en particulier, que vous inspire exactement une Coupe d’Afrique des Nations ?

Honorable Innocent Kagbara : Chez moi, c’est se retrouver dans la fraternité pour jouer, ça peut être le ballon rond, ça peut être une autre discipline mais c’est juste un rendez-vous. De la promotion de l’excellence et du vivre ensemble.

LS228 : On sait bien l’amour que vous portez pour le football, vous avez suivi les 36 matchs qui ont été déjà joué, quelle analyse faites-vous du premier tour de la CAN 2023 ?IK : Je crois que nous avons été impressionnés par la cérémonie d’ouverture. Ça c’est la première des choses à retenir la seconde chose, bon, c’est vrai qu’il y a eu des difficultés pour l’achat des billets, mais dans l’ensemble je crois que les choses se sont quand même très bien passées et nous sommes satisfaits de la qualité par exemple, des infrastructures qui nous accueillent. Nous sommes ici à Bouaké, nous étions à Abidjan. Ce qu’il faut retenir aussi c’est qu’il n’y a plus de petites équipes véritablement quand vous prenez les 24 équipes, je pense que les équipes se valent. C’est vrai qu’il y a le Sénégal, il y a le Maroc qui sont sortis un peu du lot. Mais la vraie CAN commence à partir des huitièmes, c’est à partir des huitièmes qu’on verra la vraie force des équipes et là bas il va falloir que certaines équipes mouillent le maillot. Les individualités seuls ne pourront pas suffire. Il faut de l’automatisme. Il faut une certaine fluidité. Il faut une construction d’ensemble du jeu et quand vous avez des actions, il faut les concrétiser.

LS228 : Au delà de ces deux sélections (Sénégal et Cameroun), est-ce qu’il y a d’autres sélections qui vous ont impressionné après ce premier tour ?

H.IK : Oui ! Par exemple, vous prenez Les Namibiens, vous prenez les Tanzaniens, la Mauritanie et il faut signaler également la force de caractère du Cameroun. Être mené rattraper le retard et puis gagner 3-2 il fallait le faire.

LS228 : Il y a un fait qui ne passe pas inaperçu, c’est la qualification de la Côte d’Ivoire, quelle analyse faites-vous par rapport à ça, pays hôte mais qui s’est qualifié à la dernière minute ?

H. IK : Dès que nous avons vu le premier match, nous nous sommes dit que cette équipe avait un petit problème et au fil du temps ça s’est révélé. Juste, je crois qu’il va falloir beaucoup plus de détermination. Il faut beaucoup plus de détermination. Il faut qu’ils aient envie de gagner.

LS228 : Avant de revenir à la phase à élimination directe qui va débuter demain (samedi 27 janvier), nous allons parler un peu de l’organisation. Vous venez régulièrement en Côte d’Ivoire, quelles appréciations faites-vous de l’organisation de la CAN 2023 ?

H. IK : C’est un beau pays, un pays très accueillant, parce qu’ils ont la solidarité africaine que nous avons et la chaleur d’accueillir les autres nationalités et c’est ce que nous savions. Je crois qu’il y a également la sécurité et ce que nous avons le plus vu c’est les infrastructures. En si peu de temps il y a eu un effort en matière d’infrastructure nous qui avons quitté Abidjan pour venir à Bouaké. Vous avez vu d’Abidjan à Bouaké c’est l’autoroute et quand vous voyez la qualité de ses infrastructures, je pense que nous sommes fiers d’être africain puisque vous savez que nous sommes panafricanistes et que nous voulons des sociétés africaines aux problèmes africains.

LS228 : Nous allons évoquer la phase à élimination directe qui débute ce samedi. Quels sont vos favoris pour la victoire finale ?

H. IK : C’est très difficile de faire des pronostics à partir de ce moment parce que toutes les équipes se valent. Comme je vous l’ai dit, il en reste 16. Après cette phase de 8e, il en restera 8. Ça sera difficile parce que déjà la Côte d’Ivoire joue contre le Sénégal champion en titre. Ça ne sera pas évident donc attendons je n’ai pas de pronostics mais tout ce que j’aimerais dire à partir de ce moment c’est que le meilleur gagne. Nous voulons du beau jeu et nous aurons du beau jeu et quand vous voyez la qualité de ce qui est produit comme jeu au niveau de la CAN, je pense qu’il y a beaucoup d’équipe africaine, nous méritons plus que 5 places à la Coupe du Monde quand vous voyez la qualité de ce qu’est délivrée et donc il faut encourager ce mouvement pour que nos équipes africaines puissent aller un peu plus de l’avant.

LS228 : Le choc Côte d’Ivoire – Sénégal, voyez-vous un exploit de la Côte d’Ivoire après le premier tour moyen des ivoiriens et le premier tour impressionnant du Sénégal ?

H. IK : Les Sénégalais, même disent que l’impossible n’est pas ivoirien mais bon contre les champions d’Afrique et qui ont aligné un très bon jeu, vous voyez un peu de l’engagement un peu une certaine cohésion dans l’équipe malgré qu’il y a des nouveaux qui sont arrivés. Le Sénégal a su se transcender. Ils ont su refaire leur équipe avec de nouvelles personnes, c’est ce qui manque à la Côte d’Ivoire. C’est ce qui manquait au camerounais mais avec le dernier match des Camerounais bon. Je pense que les mécanismes sont en train, les automatismes sont en train d’arriver mais c’est ce qui manque fondamentalement aux Ivoiriens. Il y a des talents qui sont sur le terrain mais il n’y a pas un groupe qui joue donc c’est ce qui manque. C’est ce manque d’engagement qui s’est payé et je crois que face au Sénégal, peut-être que le jeu va changer. Peut-être qu’il y aura aussi de nouvelles personnes qui vont apparaître et avec la pression avec le soutien de leur public. Peut-être qu’ils vont produire un autre jeu mais si c’est le jeu qu’ils ont produit en phase de poule, ça sera très difficile de battre le Sénégal, parce que le Sénégal a été sérieux. Ils ont été constants, ils ont été sur le terrain, ils ont mouillé le maillot et le résultat s’est fait voir tout de suite.

LS228 : Est-ce vous avez un petit pincement au cœur par rapport à l’absence du Togo à cette CAN ?

H. IK: Non ! Pas de pincement au cœur. Tout ce que nous souhaitons c’est que nous soyons à la prochaine CAN. Il n’y a pas de résultats sans efforts. Un travail de qualité, ça prend du temps. Ça prend du temps, ça va prendre du temps qu’il nous faudra. Mais nous sommes en train de restructurer notre sport, ça va prendre du temps et le résultat sera là. Nous sommes pratiquement l’une des seules équipes à avoir fait un match nul avec le Sénégal dernièrement à regarder donc on a une certaine progression. Il faut capitaliser sur cette progression et moi je crois que dans les deux ou trois années à venir nous aurons un résultat, dans le football il n’y a pas de magie à faire. Il faut mettre les infrastructures il faut mettre les moyens, c’est l’argent en fait et après il faut mettre la ressource humaine les gens qu’il faut à la place qu’il faut et vous aurez votre résultat. Mais ça prend du temps pour avoir le résultat, il ne faut jamais qu’on l’oublie.

LS228 : Est-ce que si le Togo avait été qualifié pour cette CAN, les Éperviers auraient-ils existé ?

H. IK : En deux mois on a pu faire un match nul avec le Sénégal. Quand je vois le jeu qui est produit, je crois qu’on serait sorti des matchs de poule.

LS228 : Comment expliquez-vous la régression du football togolais ces dernières années ?

H. IK : Il n’y a pas de régression je parlerais d’une transition parce qu’avec les gens qui sont partis on n’a pas suffisamment préparé la relève donc ça prend du temps et je pense qu’elle est actuellement mise en place. Il nous faut juste du temps pour avoir le résultat.

LS228 : Les solutions concrètes pour relancer le football togolais ?

H. IK : Les infrastructures après c’est les moyens et les gens qu’il faut à la place qu’il faut et vous aurez le résultat. C’est très simple, les infrastructures d’abord, après les moyens qu’il faut avec le sérieux dans l’organisation et mettre des gens qu’il faut, de bons professionnels à la place qu’il faut que ça soit l’équipe d’encadrement, que ce soit les gens au niveau du ministère, que ça soit au niveau de la logistique et vous avez le résultat.

LS228 : Vous avez lancé le programme sport étude en Belgique, où en est-on avec ce projet ?

H. IK : Il faut dire que ce projet est destiné à une certaine cible et pour le moment le pouvoir d’achat au Togo est très faible. Donc nous sommes en train de la faire la promotion de ce programme là et je crois que les années à venir ce programme va prendre. Ce n’est que la première édition. Ce n’est pas simplement sport études, nous envoyons des boursiers au Maroc, en Russie et en Inde et sport études c’était en Belgique et nous allons continuer par promouvoir l’ensemble des programmes que nous mettons en place.

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LS228 : La dédicace du livre « Ma Vision 2050 » que vous avez sorti dernièrement et dont vous êtes en promotion

H. IK : Oui comme je vous ai dit la Côte d’Ivoire c’est le continent donc il fallait passer par ici. Bon euh voir un peu comment est-ce que les panafricanistes de la Côte d’Ivoire, ils ont accueilli ce livre et je crois qu’ils ont salué notre audace, la sagacité donc je crois que nous sommes plus ou moins fiers du travail qui est produit par notre pays et nous devons continuer dans ce sens pour que les gens comprennent que notre panafricanisme, c’est pour nous réapproprier notre histoire pour travailler comme les autres peuples afin que nous puissions relever le défi du sous-développement et du développement avec nos moyens endogènes des solutions, comme je l’ai dit africaine aux problèmes africains, c’est une prise en charge. C’est une prise en compte d’un certain nombre de choses. Nous avons des forces, il faut capitaliser. Nous avons une jeunesse. Nous avons des ressources humaines. Nous avons une certaine motivation. Nous avons des cadres qui sont bien formés donc je pense que l’avenir c’est l’Afrique et c’est ce que nous avons expliqué à nos frères africains panafricanistes.

           

LS228 : Un dernier mot

H. IK : C’est un plaisir de voir quand même que vous êtes ici en Côte d’Ivoire il va falloir que nous puissions valoriser vendre le savoir-faire des togolais à l’extérieur et nous nous sommes là pour ça. Nous sommes pour l’épanouissement de la jeunesse togolaise, une meilleure redistribution de nos richesses pour que nous puissions citer le Togo dans le concert des nations. Merci

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